déclaration à la Presse de la FEDERATION DE LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME DES BOUCHES DU RHONE
POLLUTION…INCINERATION… LA L.D.H. DENONCE LES MANŒUVRES D’INTIMIDATION
Le département des Bouches du Rhône subit la pollution atmosphérique la plus importante de France (anhydride sulfureux, oxydes d’azote/ozone, composés organiques volatils, poussières en suspension …).
Les choses ont même tendance à s’aggraver sur certains polluants et le phénomène concerne de plus en plus l’ensemble de la région.
C’est dans ce contexte que la ville de Marseille entend installer à Fos sur Mer un méga incinérateur, inévitablement producteur de dioxines mutagènes et cancérigènes.
Au nom du « DROIT A LA SANTE , DROIT A LA VIE , DROIT A RESPIRER UN AIR SAIN la L.D.H., section Istres Ouest Provence s’est engagée dans la lutte contre la construction de cet incinérateur, au sein d’un collectif d’associations le FCRGF (Front Citoyen de Résistance du Golfe de Fos).
Malgré les difficultés de toutes sortes, ce collectif multiplie les initiatives : informations, barrages filtrants, manif, incursions sur ou autour du chantier (dernière le 8 février 2007) actes symboliques …
Ces actions dérangent évidemment la stratégie mise au point par l’investisseur industriel EVERE (gros profits en vue) Jean Claude Gaudin (Maire de Marseille) et Christian Frémont (Préfet de Région, soutien inconditionnel du projet).
C’est sans doute pour tenter d’enrayer la contestation, soutenue par l’immense majorité de la population, que le Pouvoir a choisi de jouer l’intimidation, en convoquant, ces derniers jours, au commissariat, des manifestants pris semble-t-il au hasard, s’ajoutant à la convocation de deux responsables d’associations.
C’est ainsi que mercredi 14 février une délégation d’une trentaine de militants anti incinérateur a accompagné une manifestante du 25 novembre dernier convoquée au commissariat de police de Martigues. Les policiers lui ont montré une photo sur laquelle elle figurait au cours de la manifestation.
La Fédération des Bouches du Rhône de la Ligue des Droits de l’Homme dénonce ces pratiques d’intimidation contre des citoyens qui ne font que mettre en œuvre le principe de précaution désormais inscrit dans la Constitution.
Marseille, le 22 février 2007