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Rajout de cette vidéo le 11 janvier 2010" La valise de Jaurès"


Vidéo de l'exposition à Istres

 



Intervention de la LDH Istres Ouest Provence  lors de l’inauguration de l’exposition Jean Jaurès « l’histoire et l’époque » le 15 avril 2009

Monsieur le Maire d’Istres,

Monsieur le Maire et Conseiller Général de Miramas,  

Monsieur le Président d’Ouest Provence,

Monsieur le Député

Mesdames et Messieurs  les élus

Mesdames, Messieurs, chers amis.

Je suis particulièrement honoré de votre présence ce soir au théâtre de l’Olivier pour vous présenter au nom de la Ligue des Droits de l’Homme Istres Ouest Provence cette exposition sur Jean Jaurès.

L’exposition « Jean Jaurès, l’époque et l’histoire », que nous inaugurons ce soir a été  présentée en avant première à la Chambre des Députés à l’automne 1994, elle  a été conçue pour être mise en place dans des lieux très divers. Elle est donc entièrement modulable.

Elle appartient au Centre National et Musée  Jean Jaurès de Castres .

En 120 panneaux (non exposés dans leur totalité pour raison de place), elle présente la vie de Jean Jaurès, son œuvre, et son rayonnement actuel. C’est grâce à la reproduction et à la mise en page commentées de tableaux, gravures, dessins, affiches, cartes postales, sculptures et nombreux autres documents, que le visiteur peut accéder à la diversité et à la richesse de la vie et de la pensée de Jaurès. D’autre part, il continue à vivre dans la mémoire collective de multiples façons : bustes (tel qu’à Istres), statues, noms de rues et d’édifices publics, journées commémoratives, hommages divers, notamment son entrée au Panthéon en 1924…

Cette exposition a pu être réalisée grâce en premier lieu aux membres de la ligue des droits de l’Homme de la section Istres Ouest Provence, la municipalité d’Istres représenté ce soir par son Maire François Bernardini, Bernard Faure Adjoint au Maire délégué aux traditions et à la citoyenneté, Bernard Granié Président de Ouest Provence.

Nous tenons à tous les remercier.

A ce stade, je voudrais remercier aussi  les nombreuses associations et leurs adhérents pour leur aide.

Les  Centres Sociaux du Prépaou et d’Entressen, la  Maison Pour Tous , qui ont fait un travail remarquable au tour de cette exposition, Les amis du viel Istres, , des enseignants d’Istres (Annie Sandamiani, Jean Banal, Madame Triconnet, Bernard Faure…) la Médiathèque , ZM Communication….

Les nombreuses personnes qui nous ont apporté leur aide à titre personnel..

Les services de la ville d’Istres et tout  particulièrement  l’équipe du service communication que je tiens à féliciter pour leur aide importante, ainsi que le service communication  Ouest Provence….

Les techniciens du théâtre de l’Olivier qui nous ont aidé pour le déchargement, le montage, la réception de ce soir..

Le cinéma le Coluche et son directeur Patrick Puentes où nous organisons demain soir à 20h un débat autour d’une vidéo de 1964  «  il y a 50 ans Jaurès » en présence de Gilles Candar historien, président de la Société d’études jaurèssienne. Je vous invite  tous à y participer.

La liste est longue, je  m’excuse  de ne pouvoir citer tout le monde….

 

Pourquoi l’idée de cette exposition :

Jean Jaurès est  naît le 3 septembre 1859 à Castres .Son nom  résonne bien au-delà de notre ville qui l’honora d’un buste (sculpté par Eichacker  dans les années 1920, enlevé en 1941 suite à des dégradations et remise en place en 1944 par Félix Gouin) Il donna son nom à la principale artère de notre centre-ville.

Nous sommes  dans le cent cinquantenaire de sa naissance, fêté dans de nombreuses villes et  conseils généraux (la ville de Toulouse a décidé de faire de 2009 l’année Jaurès).

Jaurès  aura marqué cette fin de XIXème siècle et début du 20éme siècle, il  demeure la référence du socialisme français.

Idéal, conscience, sérénité, courage, démocratie, échanges, négociations, fraternité, une bannière que Jean Jaurès aura brandie jusqu’à sa mort comme un étendard prémonitoire des temps à venir, et dont il est bon de conserver l’essence comme modèle à toutes les jeunes générations.

C’est ce  que nous avons cherché à faire  tout le long de la préparation de cette exposition avec l’édition d’un support pédagogique diffusé dans les collèges et lycées d’Istres et bien au delà (support réalisé avec l’aide du service  communication de la ville d’Istres) et son discours d’Albi à la jeunesse en 1903.

Une  citation qu’il ne cessait de dire à ses élèves ou étudiants, comme à ses électeurs, aux militants et aux citoyens.

«  Le Courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ».

Jaurès le Parlementaire

Aux élections législatives de 1885 dans le Tarn il est désigné comme candidat par le Congrès des républicains d’Albi le 16 août, il est élu en tête dès le 1er tour de ces élections le 04 octobre.

A 26 ans il est benjamin de la chambre des députés.

Il se marie le 29 juin 1886 avec Louise Blois avec qui il aura 2 enfants,  Madeleine et Paul Louis.

Il est battu dans la circonscription de Castres le 22 juin 1889.

Il reprend son poste de professeur à la faculté de Toulouse et sera Adjoint au maire de Toulouse.

En janvier 1893 il est élu député de Carmaux face au marquis de Solage propriétaire  des mines de Carmaux et député sortant.

En 1895 Il apporte son soutien à la grève des mineurs et des verriers de Carmaux.

Il propose la création de la verrerie ouvrière qui se fera à Albi et qu’il inaugurera le  25 octobre 1896.

«L’intellectuel socialiste est devenu un militant ».

Il sera battu aux élections législatives de 1897 par le marquis de Solage.

Siège qu’il retrouvera en 1902 jusqu’ a sa mort en 1914.

Tout au long de sa vie politique, notamment lors de l’affaire Dreyfus (qui a vu la création de la ligue des droits de l’homme en 1898) et au moment du débat contre la loi de trois ans de service militaire, les nationalistes l’ont traité d’ennemi de la France, de sans-patrie, de lâche et de traître. A l’approche de la crise de l’été 1914, leur presse et une partie des titres conservateurs ainsi que les Maurras, les Daudet,  les Franc-Nohain ont même armé, par leurs propos haineux et serviles, le bras de son assassin Raoul Villain qui l’assassina le 31 juillet 1914 au café du Croissant à Paris.

Jaurès était profondément attaché à son pays, à la nation française, tout en étant internationaliste. Il aimait la France, mais pas celle de la droite et de l’extrême droite monarchiste, cléricale et nationaliste. Nul besoin de jouer sur la complexité historique du mot Patrie pour affirmer cela. Il aimait en effet la France républicaine, celle des Lumières et de la révolution de 1789, celle des Quarante-huitards, de la Commune, de Hugo et de Zola ; celle qui lui paraissait de plus en plus en capacité, grâce à la progression du socialisme et du syndicalisme, d’imposer la République sociale qu’il appelait de ses vœux. Il s’est maintes fois prononcé en faveur d’une « armée nouvelle », liée à la nation, défensive et débarrassée du code militaire barbare alors en vigueur.

Il s’est battu pour les droits de l’homme,  de tous les hommes.

Il a par exemple défendu les militants syndicaux poursuivis et son plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort demeure un des moments forts de son engagement. Il s’est aussi prononcé à différentes reprises pour le droit de vote des femmes, mesure à laquelle s’opposaient avec acharnement tous les conservateurs (et en ce domaine, nous le savons, il y en avait aussi à gauche …).

Il a lutté, en outre, contre la politique coloniale de la France, pour l’accession des musulmans d’Algérie à la citoyenneté, contre l’antisémitisme et le racisme.

Au sein de l’Internationale socialiste, dont il fut un des deux représentants français, il a œuvré en faveur de l’entente entre les peuples et  la paix. Il voulait aussi que soient établies des règles de droit (tel l’arbitrage obligatoire) qui dépassent le cadre politique national. Contre la guerre de revanche, il s’est sans cesse opposé au nationalisme cocardier et à ceux qu’il nommait lui-même « les maquignons de la patrie », souhaitant l’apaisement au moment des crises diplomatiques et le rapprochement, en vue d’actions communes, des socialistes et des salariés français et allemands. Il alla même jusqu’à proposer la grève générale simultanée en cas de guerre.

Anticlérical mais non anti-religieux, il fut aussi un ardent militant de la laïcité, de l’éducation publique et laïque et un artisan de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Ce fut là encore un épisode qui attira contre lui les foudres les plus véhémentes des droites coalisées.

C’est cet idéal humaniste qui en a fait ce passionné de justice, de démocratie et de paix. Et c’est tout à la fois à partir de ses valeurs, de son idéal et de son expérience dans la bataille sociale, politique et idéologique que Jean Jaurès est amené à se poser la question de la création d’un journal. Voilà pourquoi l’aventure – au sens fort du terme - qui prend corps le matin du 18 avril 1904 avec la fondation du journal l’Humanité et  la mise en chantier d’une conception radicalement neuve de la presse.

Enfin, son engagement de tous les jours consistait à améliorer les conditions de travail et à étendre les droits économiques et sociaux (au profit de tous les travailleurs) : assurances sociales contre la maladie, les accidents du travail, le chômage…, retraites ouvrières et paysannes, impôts progressifs sur les revenus et sur les successions, baisse du temps de travail…

Plus généralement, mais en l’affirmant sans relâche, il voulait créer les conditions pour qu’advienne, en France comme ailleurs, une société nouvelle débarrassée de toute forme d’oppression et d’exploitation ; une société basée sur la propriété collective et l’intervention directe des travailleurs et de leurs syndicats dans l’économie, sous l’égide d’un Etat démocratisé de fond en comble : le socialisme.

Aujourd’hui l’extrême droite dans le cadre des élections Européennes notamment dans la région Midi Pyrénées tente d’assassiner une nouvelle fois Jean Jaurès.

L’opération qui consiste à « annexer Jaurès » n’est pas nouvelle. Mais elle témoigne autant de la grandeur du personnage lui-même que de la malhonnêteté intellectuelle et politique de celles et ceux qui s’y livrent, tout en sachant que rien ne les y autorise, souvent par calcul électoral et pour brouiller les repères politiques historiquement construits. Déjà l’entourage de Pétain s’était prêté à ce jeu sous Vichy et, depuis une trentaine d’années, les milieux les plus rétrogrades du patronat lui ont emboîté le pas, en faisant circuler un texte tronqué de Jaurès, sans jamais tenir compte des observations faites par les historiens de la Société d’Etudes Jaurésiennes. Et l’on sait que le Président de la République s’est lui aussi « recommandé » du dirigeant socialiste à plusieurs reprises, durant la campagne des élections présidentielles, en utilisant tous les ressorts des plans de communication « politiciens » …

Non, vraiment, tout le monde ne peut pas se réclamer de Jaurès !

Il demeure la référence à l’idéal du socialisme français…..

Le 150e anniversaire de sa naissance, auquel nous sommes nombreux à travailler, ne fait que rappeler une nouvelle fois cette évidence.

Je vous remercie de votre présence et vous invite à lever le verre de l’amitié.

Ce buffet a été réalisé par les adhérents du centre social des quartiers sud que nous tenons à féliciter et à les remercier. 
Visite des collégiens le jeudi 16 avril

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Inauguration le mercredi15 avril à 18h
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Montage de l'expo le 09 et 10 avril  
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Visite du 25 02 09 au musée Jean Jaurès de Castres


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devant la maison natale de Jean Jaurès à Castres

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Structures de l'exposition

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Les 2 présidents de la LDH durant cette période

Ludovic Trarieux (1898 - 1903)

Francis de Pressensé (1903 - 1914)



Contacts : ldh.istres@free.fr

au 06 03 45 91 49 / 06 30 81 35 55 ou 04 42 56 34 00.

Une exposition Ouverte à tous .

de nombreuses rencontres sont en cours avec les associations, collèges et lycées d'Istres, Maison Pour Tous, les Amis du vieil Istres, les centres sociaux,organisations syndicales, Espace pluriel jeunes, Médiathèque d'Istres, Istres Temps Libre, partis politiques de gauche ....

Le souhait d'associer les autres municipalités d'Ouest Provence et leurs associations...


Concernant les moments forts de cette exposition:
- édition d'un support pédagogique qui est distribué dans les lycées et collèges d'Istres.
- Réalisation d'une affiche pour cette exposition
- Invitation aux associations , personnalités , population...
- Semaine du 14 au 17 avril ouverture en priorité au scolaire
- le 15 avril inauguration à 18h en présence de François Bernadini maire d'Istres, Bernard Granié Président Ouest Provence, de la section LDH Istres Ouest Provenve...
- le 16 avril à 20h projection d'un film sur la vie de Jean Jaurès suivi d'un débat avec la participation de Gilles Candar président de la Société d'étude jauréssienne.

P/o la LDH Istres Ouest Provence
Louis Bonassi

Lors du conseil municipal du 22 janvier 09 une subvention de 2500€ a été votée pour la réalisation de cette exposition.

Nous tenons à remercier Monsieur le Maire d'Istres , son conseil municipal pour cette décision ainsi que le service communication pour son aide .


Le 12 février 2009 rencontre avec Patrick Boullay conseiller du Président d'Ouest Provence.
Confirmation de la mise à disposition gracieuse du théâtre de l'Olivier , de la grande salle du Coluche, une subvention de 900€ va être voté lors du prochain comité du SAN.
Une réunion constructive qui a permis de finaliser officiellement ce partenariat....avec la ville d'Istres et le SAN Ouest Provence et remercier son Président Bernard Granié.



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Exposition Jean Jaurès au théâtre de l’Olivier à Istres

« L’époque et l’Histoire » du 14  au 30 avril 2009

Réalisée par la Ligue des droits de l’Homme Istres Ouest Provence,

la ville d’Istres, le SAN Ouest Provence

 

Cette exposition itinérante appartient au  Centre National et Musée Jean Jaurès de Castres.
Elle est réalisée en partenariat avec la ville d’Istres et le SAN Ouest Provence

Cette exposition a été présentée en avant première à la chambre des députés à l'automne 1994.
Les dates de cette exposition sur Istres sont du 14au 30avril 2009 au théâtre de l’Olivier
.

 

Inauguration de l'exposition le mercredi 15 avril  à 18h au théâtre de l’Olivier.

Le  16 avril à 20h au Coluche, débat  avec la participation de Gilles Candar (historien et Président de la Société d’étude jaurèssienne  projection d'un film sur la vie de Jaurès).

 

La semaine du 14 au 17 avril  nous souhaitons privilégier l’accès  aux collégiens,   lycéens et enseignants, programmation des visites à définir (nous faire parvenir les classes qui participeraient à la visite de cette exposition, voir les coordonnées au bas de la page).


Nous souhaitons travailler en commun avec toutes les associations,  enseignants  collèges et Lycées qui le désirent.

Pour les semaines du 20 au 24 avril et  27 au 30 avril travail avec les différentes associations, CIQ, Centre Sociaux, MPT, Les amis du viel Istres, Espace Pluriel Jeunes, Istres Temps libre, Jas de Gouin à Fos sur Mer, Les organisations syndicales, l’AVI, l’ensemble des municipalités du SAN Ouest Provence (Fos sur Mer, Miramas, Port St Louis, Grans, Cornillons et leurs associations).

Propositions de visites groupées suivant un planning qui sera réalisé en fonction des demandes des différentes associations.
La Ligue des Droits de l’Homme se tient à votre disposition si vous souhaitez de plus amples renseignements. 

En espérant que comme nous vous aurez à cœur de faire vivre cette initiative, nous vous adressons nos meilleurs sentiments.

 

P/o la LDH Istres Ouest Provence
Louis Bonassi
Pour nous contacter ldh.istres@free.fr  au 06 03 45 91 49 / ou 04 42 56 34 00.

 

 

CENTRE NATIONAL ET MUSEE JEAN JAURES

 

EXPOSITION ITINERANTE

 

JEAN JAURES L’EPOQUE ET L’HISTOIRE

 

 

PRESENTATION GENERALE

 

 

L’exposition "Jean Jaurès, l’époque et l’histoire", présentée en avant première à la Chambre des Députés à l’automne 1994, a été conçue pour être mise en place dans des lieux très divers. Elle est donc entièrement modulable.

 

En 120 panneaux, livrés pour la majorité avec leurs supports, elle présente la vie de Jean Jaurès, son œuvre, et son rayonnement actuel. C’est grâce à la reproduction et à la mise en page commentées de tableaux, gravures, dessins, affiches, cartes postales, sculptures et nombreux autres documents, que le visiteur peut accéder à la diversité et à la richesse de la vie et de la pensée de Jaurès. D’autre part, il continue à vivre dans la mémoire collective de multiples façons : bustes, statues, noms de rues et d’édifices publics, journées commémoratives, hommages divers, notamment son entrée au Panthéon en 1924…

 

Si l’exposition est installée dans son intégralité, le local doit être équipé de cimaises pour une vingtaine de panneaux. Tous les panneaux mesurent 1.30m x 0.90 avec supports. Elle est conditionnée dans 9 caisses de formats différents (soit quatre de 126 x 86 x 28, deux de 164 x 103 x 74, une de 210 x 84 x 66, une de 145 x 54 x 80 et une de 124 x 84 x 70) pour un poids d’environ deux tonnes.

 

 

Support pédagogique à l'exposition

"L'époque et l'Histoire"

Jean Jaurès


Du 14 avril au 30 avril 2009

à Istres au Théâtre de l'Olivier

Organisée par la ligue des Droits de l'Homme

Istres Ouest Provence

en partenariat avec la ville d'Istres

et Ouest Provence



Cette exposition est réalisée en partenariat avec la ville d'Istres, Ouest Provence, et la LDH Istres Ouest Provence.

Une exposition itinérante appartenant au Centre National et Musée Jean Jaurès de Castres.

Elle a été présentée en avant première à la chambre des députés à l'automne 1994.

Elle permet d'accéder à la diversité et à la richesse de la vie et de la pensée de Jaurès.

Jean Jaurès est né à Castres (Tarn) le 03 septembre 1859 ; mort assassiné à Paris le 31 juillet 1914 ; venu lentement au socialisme, auquel il est définitivement acquis vers 1892 - 1893 ; grand intellectuel, militant ardent, député de Carmaux ( Tarn) il a donné son nom - mais pas d'avantage - au courant dit « jauressiste », le plus grand et le plus original des leaders du socialisme français ; passionnément attaché à l'internationale, auprès des instances de laquelle il représenta constamment la France de mai 1901 à sa mort .   


Jean Jaurès

 


Jean Jaurès, un nom qui résonne bien au-delà de notre ville qui l’honora d’un buste et donna son nom à la principale artère de notre centre-ville. Jean Jaurès, au-delà de tout clivage politique, s’érige comme véritable archétype de la défense de l’idéal républicain de cette fin de XIXe siècle, où la République naissante, puis foulée aux pieds de l’oubli, renaissait de ses cendres.

Un homme qui aura marqué cette fin de XIXème siècle, avec la naissance des mouvements ouvriers, avec la revendication haute et fière des valeurs républicaines, de liberté, d’égalité et de fraternité.


Un homme qui aura laissé une empreinte éternelle qui aura valeur pour toutes les générations à venir, une empreinte hors du temps, l’exemple d’un engagement sans faille pour que l’ébauche d’une homme perfectible demeure et serve d’exemple aux siècles à venir.


En ces périodes troublées de crise mondiale où l’humain a tendance à se draper du manteau de l’individualisme, les paroles de Jean Jaurès et notamment son “Discours à la jeunesse au lycée d’Albi en 1903“ résonnent avec une verdeur toute particulière. Humanité et humanisme répondent comme un écho à ceux qui parlent de guerre civile et de conflit. Les valeurs humaines, la dignité humaine, la noblesse morale, la lutte des classes, sont les piliers fondamentaux de l’édifice républicain.

Idéal, conscience, sérénité, courage, démocratie, échanges, négociations, fraternité, une bannière que Jean Jaurès aura brandie jusqu’à sa mort comme un étendard prémonitoire des temps à venir, et dont il est bon de conserver l’essence comme modèle à toutes les jeunes générations.


C’est pour ces raisons qu’il est essentiel que la jeunesse istréenne découvre du 14 au 30 avril prochain, au théâtre de l’Olivier l’exposition “l’époque et l’histoire, Jean Jaurès“, organisée par la Ligne des Droits de l’Homme Istres Ouest Provence, en partenariat avec la ville d’Istres et le SAN Ouest Provence.


 Jean Jaurès est né à Castres (Tarn) le 03 septembre 1859 mort assassiné à Paris le 31 juillet 1914

 Venu lentement au socialisme, auquel il est définitivement acquis vers 1892 – 1893

Grand intellectuel, militant ardent, député de Carmaux (Tarn).

Il a donné son nom -mais pas d’avantage -au courant dit “jauressiste“.   


Le plus grand et le plus original des leaders du socialisme français restera passionnément

attaché à l’Internationale, auprès des instances de laquelle il représenta constamment la

France de mai 1901 à sa mort.



 

Jean Jaurès


naît le 3 septembre 1859 à Castres. Il est issu d’une famille de modeste bourgeoisie provinciale. Le père de Jean, Jules Jaurès, est un petit paysan ; son épouse, Adélaïde Barbaza, élève avec

beaucoup de conscience leurs deux enfants : Jean l’aîné, et Louis qui deviendra amiral et

député répuplicain-socialiste.

Brillant élève, Jean est reçu premier au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure

de la rue d’Ulm, dont il sort agrégé de philosophie.

Jaurès, devenu rapidement maître de conférence à la Faculté de Toulouse, ne conçoit pas

alors d’autre rassemblement que celui des Républicains. Tenté par la carrière politique, il

est élu député du Tarn aux élections de 1885.

Battu en 1889 dans le cadre du scrutin d’arrondissement, Jaurès reprend son

enseignement à la Faculté de Toulouse. Il est reçu docteur en philosophie en 1892 avec sa

thèse principale “De la réalité du monde sensible“ et sa thèse secondaire en Latin, “Des

origines du socialisme allemand“ chez Luther, Kant, Fichte et Hegel“.


Il continue également son activité politique ; depuis 1887, il collabore à la radicale

«Dépêche», et il devient conseiller municipal, puis maire adjoint à l’instruction publique

de Toulouse 1890-1893. Son expérience, sa connaissance des milieux ouvriers et des

militants socialistes, ses travaux et ses recherches l’orientent vers le socialisme. Cette

évolution s’achève avec la grève des mineurs de Carmaux.

Proche des guédistes, Jaurès milite avec ardeur contre les lois scélérates ou en faveur

des verriers de Carmaux, renvoyés par leur patron Rességuier, qui fondent en 1896 la

Verrerie Ouvrière d’Albi.

Toutefois, c’est avec l’affaire Dreyfus que Jaurès rentre pleinement dans l’histoire...


Jaurès et son Parti Socialiste Français s’engagent en faveur du bloc des Gauches et du

gouvernement Combes 1902 - 1905 qui prépare le vote de la séparation des Églises et de

l’État (Décembre 1905). Réélu en 1902 député du Tarn, il fonde l’Humanité en 1904.

Jaurès va, les dix dernières années de sa vie, lutter contre la guerre.


D’après l’historien Gilles Candar



L’affaire Dreyfus


Le 15 octobre 1894, le capitaine Dreyfus est arrêté sur ordre du ministre de la guerre, le général Mercier, et

le 22 décembre, il est condamné par le conseil de guerre de Paris à la déportation perpétuelle pour avoir

“livré à une puissance étrangère un certain nombre de documents secrets“.

Mais la “véritable“ affaire, celle sur laquelle l’opinion va se déchirer, ne commence que fin 1897 avec, comme point d’orgue, la publication par Zola dans l’Aurore du 13 janvier 1898 de sa “lettre ouverte au Président de la République“, titrée par Georges Clemenceau, directeur du journal, “J’accuse !“.


Les juges militaires, convaincus de tenir la preuve, condamnent le capitaine à la déportation à vie.

Nombre de gens du peuple, de socialistes, de syndicalistes - Jaurès par exemple - trouvent cette peine bien douce si on la compare à la peine de mort à laquelle de “simples soldats coupables d’une minute d’égarement ou de violence“, (déclaration de Jaurès à la Chambre le 24 décembre 1894) sont condamnés sans barguigner.

Le capitaine, lui, n’a pas cessé de crier son innocence.


Pendant l’été 1898, Jaurès démontre, dans son recueil d’articles les preuves, les mensonges accumulés par l’Etat Major, cette “forgerie de faux“. Démasqué, le commandant Henry avoue ; arrêté, il se suicide le 31 août.

Les ministres de la guerre, les présidents du Conseil démissionnent en cascade, plutôt que de devoir engager la révision. La Cour de Cassation, après avoir longtemps tergiversé, casse finalement l’arrêt de 1894 et renvoie Dreyfus devant un nouveau conseil de guerre.

Lorsque celui-ci se réunit à Rennes, en août septembre 1899, un nouveau gouvernement est en place depuis juin, présidé par Waldeck-Rousseau, un avocat qui avait fait voter en 1884 la loi légalisant les syndicats.

En septembre, tombe l’incroyable verdict de Rennes : Dreyfus est à nouveau condamné mais avec circonstances atténuantes. Waldeck-Rousseau propose alors de faire gracier le capitaine par le Président de la République. C’est chose faite, pour le plus grand désarroi des dreyfusards, qui, eux, attendent l’entière réhabilitation. Elle sera acquise en 1906.


extrait De Madeleine Rebérioux historienne


 

Jaurès et l’Internationale Socialiste



Nous sommes en 1896, à Londres. Pour la première fois, Jean Jaurès participe à un congrès de la deuxième Internationale. Pour la première fois, il rencontre les représentants du mouvement ouvrier du monde entier.

“Un peu d’internationalisme éloigne de la Patrie. Beaucoup d’internationalisme en rapproche“.

Chacun connaît cette célèbre phrase de Jaurès. Chacun connaît l’importance qu’il accorde à

l’internationalisme. Mais on ignore trop souvent le rôle que Jaurès a joué dans l’Internationale et, surtout, le rôle que l’internationale a joué dans la vie politique - mieux, dans le destin politique - de Jaurès.

Le premier combat est celui de la réforme et de la République. Jaurès, on le sait, n’a jamais accepté de passer par profits et pertes la République parlementaire. Le débat est relancé au congrès de l’internationale, en 1900, à Paris même. Jaurès préside les travaux. Le second débat est celui de l’unité des socialistes français. Nous sommes en 1904, à Amsterdam, pour le Vle congrès de l’Internationale. Vingt deux nations sont représentées. La délégation française est diverse et brillante : Guesde, Vaillant, Delory -le maire de Lille - Cachin, Bracke, Briand, Allemane et, bien sur, Jaurès. Mais Kautsky n’est plus avec Jaurès. Et Bebel comme Rosa Luxembourg sont contre lui. Toujours sur la question de la participation, il est mis en minorité.

Jaurès est battu. Guesde croit avoir vaincu. Erreur ! Le congrès avait commencé par un geste symbolique : le russe Plékhanov et le Japonais Katayama main dans la main au moment où la Russie et le Japon se livraient la guerre. Moment d’intense émotion et de légitime fierté ! Mais le congrès se termine aussi par un geste symbolique qui pèsera sur le socialisme français. Ce que Plékhanov et Katayama ont fait, comment Guesde et Jaurès pourraient-ils ne pas le faire ? Et, après une lutte sans merci, le congrès se termine par un appel

à l’unité. Guesde et Jaurès main dans la main ! Un appel sera entendu et la S.F.I.0. naîtra quelques mois plus tard !

Le troisième combat est, évidemment, celui de la paix. Très vite, dès 1907, et jusqu’en 1914, les débats de l’Internationale seront structurés autour d’une question centrale : comment les socialistes peuvent-ils empêcher la guerre que l’on sent poindre ? Idée moderne s’il en est. Mais l’idée d’une grève générale contre

la guerre est repoussée en 1910, à Copenhague, par les sociaux-démocrates Allemands et autrichiens.


Jaurès ne se décourage pas. À son initiative, un congrès extraordinaire se réunit en 1912 à Bâle.

L’Internationale réussit à exprimer sa détermination, à constituer, selon les voeux de Jaurès, une force de dissuasion. Nous sommes en 1914. La guerre approche. Le 29 juillet 1914, Jaurès rejoint à Bruxelles les autres leaders socialistes européens. Le 31 juillet, la guerre est déclarée. Jaurès espère encore dans ce congrès qui doit se réunir le 9 août, qu’il prépare, qu’il attend. Mais son destin le rattrape.


Jaurès est assassiné et, peu après, l’Internationale se délite.


extrait de pierre Mauroy , Président de l’internationale Socialiste



L’Humanité : le point de vue du peuple

 

Jaurès est l’homme d’une époque et d’une tradition ; un homme d’idéal.

Une époque est celle où le capital construit la marche forcée d’une société industrielle avec son cortège d’exploitation, de misère, d’autoritarismes et de guerres. Et c’est naturellement que les valeurs de Jaurès sont la solidarité, la générosité, le refus de l’injustice et de la misère, l’aspiration à la paix.

C’est cet idéal humaniste qui en a fait ce passionné de justice, de démocratie et de paix. Et c’est tout à la fois à partir de ses valeurs, de son idéal et de son expérience dans la bataille sociale, politique et idéologique que Jean Jaurès est amené à se poser la question de la création d’un journal. Voilà pourquoi l’aventure – au sens fort du terme - qui prend corps le matin du 18 avril 1904 et qui se poursuit aujourd’hui est d’abord celle de la mise en chantier d’une conception radicalement neuve de la presse.

Donner quotidiennement force de presse à des valeurs de générosité, de refus de l’injustice et de l’autoritarisme, de lutte contre la misère et d’aspiration à la paix. Inscrire un journal dans un courant profond du mouvement social, politique et idéologique de la France : celui d’un humanisme militant qui se donne pour objectif l’émancipation humaine et qui, dans cette perspective, considère que le rôle de l’homme - sa conscience et son action - en constitue le levier décisif. Et faire ainsi de ce journal un organisateur des luttes sociales. “L’Humanité“, c’est d’abord pour son fondateur le choix pour le journal d’un point de vue, d’une ligne rédactionnelle dirait-on aujourd’hui, totalement inédit : celui de l’homme, celui du peuple.



Les premières phrases de l’éditorial du journal du 18 avril 1904 étaient sans ambiguïté.

Jaurès écrivait : «le titre même de ce journal, en son ampleur, marque exactement ce que notre parti se propose - c’est en effet à la réalisation de l’humanité que travaillent tous les socialistes». Et il allait en tirer toutes les conséquences pour le contenu du journal. Faire que la vie du peuple, ses problèmes, ses luttes et ses espoirs en soient partie prenante.

Ce qui frappe dans cette démarche c’est qu’elle permettait qu’une extraordinaire diversité de sujets soient abordés. La vie quotidienne bien sûr, mais aussi les grandes questions internationales, l’histoire, la culture et ce que l’on appelle aujourd’hui les questions de société. La lecture des textes de Jaurès atteste de cette réalité, la diversité et la qualité des collaborateurs du journal également.


Mais la décision de prendre le point de vue du peuple n’avait pas seulement des conséquences sur le contenu du journal. Elle constituait aussi la condition de sa véritable indépendance vis-à-vis des puissances financières. En effet, ce n’est qu’à partir de cette réalité qui amène le lecteur à se reconnaître dans le journal et à reconnaître ce journal comme le sien, qu’il sera en mesure de lui donner les moyens financiers d’exister.

La novation de Jaurès a donc été décisive et elle a marqué toute l’histoire du journal et de la presse.

Pour L’Humanité, elle a été le fondement de sa continuité, elle est le fondement d’avenir.


Pierre Zarka, ancien Directeur de “L’Humanité“



L’assassinat de Jaurès


Le 31 juillet 1914, Jaurès et des amis dînent au café du Croissant.

Le dîner s’achève.

Un journaliste, René Dolier, s’approche, montre à Landrieu une photo : - c’est ma petite fille.

-Peut-on voir ? dit Jaurès. Il se penche sur la photo.


À cet instant précis, le rideau s’écarte brusquement. Une main, un revolver. Deux coups de feu. Un cri de femme…


-Ils ont tué Jaurès !

Jaurès mourra quelques minutes plus tard. Il n’y a plus d’obstacles à la guerre.


Dehors, le metteur en pages de l’Humanité, Tissier, a vu Villain tirer et tenter de s’enfuir vers la rue de Réaumur. Il l’a rattrapé, l’a assommé d’un coup de canne. Un policier les a rejoints, s’est emparé de l’assassin.


Villain prétend ne pas parler, puis il se décide :


- Je me nomme Raoul Villain et j’ai vingt-neuf ans, Mon père exerce encore les fonctions de greffier au Tribunal civil de Reims. Ma mère est, depuis vingt ans, pensionnaire d’un asile d’aliénés.

“Pourquoi j’ai tué Jaurès ? J’ai voulu, dans des circonstances aussi graves que celles que

nous traversons, supprimer un ennemi de mon pays. N’allez pas imaginer que je fais partie

d’un groupement politique quelconque. Je n’appartiens à aucune ligue ni révolutionnaire ni

réactionnaire ; j’ai agi de mon propre mouvement“.


L’acte d’accusation, en date du 22 octobre 1915, adopte sans hésitation la thèse du crime solitaire :

“L’instruction a établi que l’accusé n’avait pas de complices. Il était seul au moment où il a tiré (... )  il a été démontré qu’il ne fréquentait pas les groupements politiques militants et qu’il n’avait point entretenu de relations avec les agitateurs des partis extrêmes“.


Nous savons que Villain, dans l’organisation parallèle des jeunes Amis de l’Alsace-Lorraine, a fréquenté les Camelots du Roi, Il suffit souvent, à un esprit faible, de rencontrer un esprit fort pour donner un contour à des velléités.


L’instruction a établi que l’accusé n’avait pas de complices. 



 




 
 





 


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